Dans certaines régions, il devient de plus en plus compliqué de trouver de l’essence. Cela peut amener certains salariés à arriver en retard ou carrément à ne pas se déplacer pour venir travailler. Comment faire face à cette situation ? L’absence du salarié peut-elle se justifier ? Le Code du travail est silencieux sur ce cas de figure.
Absence justifiée ?
Ne pas trouver d’essence ne peut pas justifier une absence. Le salarié devra pouvoir démontrer qu’il a bien essayé de trouver de l’essence. De plus, d’autres solutions peuvent être trouvées pour venir travailler : utiliser les transports en commun, venir à vélo, faire du covoiturage, etc. Si le salarié est dans l’impossibilité complète de se rendre au travail du fait de la pénurie cela peut justifier une absence.
Force majeure ?
La pénurie d’essence ne peut pas être assimilée à un cas de force majeure, celle-ci n’étant reconnue que si l’événement est notamment imprévisible et insurmontable. Or, les difficultés d’approvisionnement en essence étaient prévisibles au vu des grèves annoncées et ne sont pas insurmontables (malgré l’attente interminable devant les postes à essence..).
Négociation possible avec le salarié
Si la situation pose vraiment problème et que le salarié est en réelle difficulté pour se rendre sur le lieu de travail, il est recommandé d’envisager avec lui d’autres solutions comme par exemple :
– poser un jour de congé payés ou de RTT ;
– regarder s’il est possible de mettre en place une navette ;
– décaler ses horaires de travail pour qu’ils soient compatibles avec les transports en commun :
– envisager le télétravail même s’il n’est pas mis en place dans l’entreprise.
Sanction du salarié
Il est envisageable de sanctionner un salarié qui ne vient pas travailler en se contentant de faire valoir qu’il n’a pas trouvé d’essence sans autre justification. La sanction doit être proportionnée à la faute (avertissement..) et réservée aux cas les plus extrêmes.
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